Évènement à noter : ce dimanche 4 juillet nous participons à la f{ai}tes pour l’environnement organisée par la commune de Plomelin. Nous serons sur le marché local du matin, nous organisons une visite de la ferme de 13h30 à 14h45, et enfin nous participons à la table-ronde.
Les travaux du moment sur l’agro-écologie à 15h !
Les travaux du moment à la ferme
Ce que l’on peut dire, c’est que le climat de ce mois de juin a été relativement décevant ! Bien que la pluie revienne en quantité suffisante et nous permette d’économiser de pénibles arrosages extérieurs, la température et l’ensoleillement ne sont pas au rendez- vous… Ce qui fait tarder l’arrivée sur les étals des légumes d’été tant attendus.
Nos tomates et aubergines plantées pourtant plus tôt que l’an dernier (eh oui, on apprend quand même de nos erreurs !) stagnent et tardent à mûrir. Arrivent laborieusement les premières tomates cerises.

Allez, courage, plus qu’un peu d’attente et d’ici quelques rayons de soleil, le rouge débarquera sur le marché !

En ce qui concerne les travaux du mois, nous avons poursuivi la plantation des légumes d’automne : courges, maïs doux, fenouils, betteraves, choux (et oui, après 15 rangées de 30m de choux plantés à la main, on peut dire qu’on sait planter des choux….à la mode de Kergwenn !), séries successives de salades.
Les semis directs de carottes et de panais se poursuivent aussi.
L’entretien des cultures est désormais la tâche qui nous prend le plus de temps, surtout avec la pluviométrie qui fait pousser à vitesse astronomique les mauvaises herbes. Désherbage manuel des lignes de carottes et de panais, passage de la houe maraichère, binage hebdomadaire des choux et haricots.

Après quelques semaines de suspense, le verdict tombe : on peut faire le deuil de nos petits pois pour cet été. En cause, une plantation de plants déjà fleuris, le tout dans un temps trop frais et humide. Conclusion : un sol préparé, une longue séance de plantation, un palissage soigneusement mis en place… pour rien ! C’est le jeu en maraîchage, surtout sur les premières années, on ne réussit pas tout. On espère que vous nous pardonnerez ce rendez-vous manqué et que nos tomates et haricots verts sauront vous consoler !

Les legumes du mois
- Légumes que vous pouvez trouver sur l’étal : courgettes, betteraves, haricots verts, épinards, persil, salades feuilles de chêne blonde/rouge et batavia blonde/rouge, concombres long et épineux, tomates cerises, oignons blancs
- Légumes à venir prochainement : tomates, aubergines, melons, poivrons, pastèques, fenouil, retour des radis

Rappel : durant l’été, la vente du samedi matin est suspendue. Vous pouvez donc nous retrouver le lundi matin au marché de Bénodet de 8h30 à 13h, et le mercredi à la ferme de 17h à 20h.
Agri-culture
Pour cette fois, le contenu de la rubrique sera on ne peut plus clairement lié à son titre puisque nous voulions vous parler ici d’un documentaire intitulé « Le dernier des laitiers » réalisé cette année par Mathurin Peschet. De la culture parlant d’agriculture, intéressant !
Voici le synopsis : « En 2050, au rythme actuel des disparitions de fermes, il pourrait ne rester en Bretagne qu’une poignée de producteurs de lait à la tête de dizaines de milliers de vaches enfermées avec des robots. En allant voir des laitiers et en rencontrant les incitateurs de ce grand mouvement, le film interroge les rouages de cette extinction programmée tout en cherchant des scénarios alternatifs. »
J’ai (Yann) eu la chance de voir ce film en fin du mois de juin au cinéma l’Agora à Châteaulin. La projection -1ère mondiale ;)- a été suivie d’une discussion avec le réalisateur et trois des agriculteurs suivis dans le documentaire. Ce film montre bien ce que le modèle agricole de production subventionné a créé et continue de le faire aujourd’hui : des éleveurs laitiers de moins en moins nombreux, souvent en détresse (beaucoup d’heures de travail et d’investissement pour un coût de revient bien en deça des coûts de production…), perdant le sens de leur travail et devant raccrocher au wagon de la fuite en avant (contrats piégeux avec les coopératives, aggrandissement et endettement).

Portraits croisés, filmés avec simplicité et donnant la parole à tous les profils… Bref, je ne peux que vous le conseiller, à voir et à revoir ! Prochaine projection près de chez nous le samedi 10 juillet à 14h30 au cinéma Le Club à Douarnenez. Nous allons aussi proposer à la mairie de Plomelin de faire une projection ici dans notre commune, nous vous tiendrons au courant.
Edito
Dans cette rubrique nous souhaitons exprimer des avis personnels sur notre vision du métier d’agriculteur, ou faire des petits zooms sur l’actualité de l’agriculture.
Nous profitons de cette gazette pour vous reparler de la biosécurité. Bon, vous allez nous dire que nous n’en avions encore jamais parlé ! Peut-être commençons-nous déjà à perdre la tête, après seulement 3 saisons de maraîchage ? Non, on vous rassure !
Ce thème de biosécurité avait déjà été abordé dans la gazette du mois de mars dernier. Nous avions évoqué les réglementations en vigueur pour l’élevage des poules de plein air. Qu’est-ce que la biosécurité alors ? Pour faire court, en agriculture ce terme désigne la volonté de faire de la prévention sanitaire au sein des fermes. C’est-à-dire mettre en place des mesures visant à maintenir des éléments pathogènes à l’écart. On parle ici notamment de réduire les risques de diffusion et transmission de maladies infectieuses. Cette question s’est installée assez récemment dans le monde agricole et c’est corrélé à l’histoire récente des zoonoses (maladies/infections pouvant passer des autres animaux à nous, les humain.e.s), ainsi qu’au développement de l’élevage industriel et de la mondialisation.
La biosécurité est de plus en plus prégnante et, même si elle touche surtout à l’élevage de volailles (car grippe aviaire…) et de porcs (car peste porcine…), elle est en passe de concerner la totalité des élevages d’animaux, qu’ils soient intensifs ou extensifs… Elle touche déjà les petits élevages extensifs, au point de les remettre en cause !

Laura Lagache, actuellement en stage au CIVAM29, a travaillé sur ce sujet dont il a été question dans une interview sur Radio Evasion. Lors de cette interview, à laquelle Anne a participé, il est décrit ce qu’est la biosécurité mais surtout en quoi son développement rapide remet en cause et ostracise nos manières de produire de la nourriture. Le débat peut se résumer dans ces questions : l’élevage plein air est-il devenu un luxe pour les consommateur.ices ? Les producteurs ayant comme volonté de pratiquer l’élevage plein air (pour des raisons évidents de bien-être animal, autonomie alimentaire…) doivent-ils dès lors entrer en lutte et de fait se mettre dans l’illégalité ?
Si cela vous intéresse, nous vous laissons écouter ce podcast de 30 minutes résumant très bien cette problématique.
A-benn ar wech all evit keloù all ! A bientôt pour la nouvelle gazette !
Ping : Manifestation pour sauver l'elevage plein air - Legumaj' Kergwenn