Les travaux du moment a la ferme
Bonjour à toutes et tous ! Et voici que l’été s’achève… certains légumes comme nos délicieuses tomates ne sont hélas plus là sur l’étal mais le temps reste bizarrement assez chaud. Quelques plants d’épinards que nous avons planté dans les tunnels, commencent déjà à monter en fleur, sous cette chaleur. Mais bon n’allons pas trop vite et reprenons là où nous vous avions laissé.e.s !
L’été s’est assez bien déroulé, même si le mois de juillet humide a finalement impacté la production de tomates qui s’est petit à petit réduite d’environ 1/3 par rapport au mois d’août et septembre 2022. Normalement, nous avons encore des tomates jusqu’à début/mi octobre mais en 2023, que nenni. Les plants sont déjà arrachés à l’heure où je vous écris ces lignes. Concernant les concombres, la maladie de la mosaïque s’est abattue sur nos plants provoquant aussi leur mort précoce. Donc, pour résumer, le mois d’août nous a amené les inconvénients du mois de juillet et son cortège d’humidité.
La fin de l’été rime avec destruction de restes de cultures, préparation des cultures d’automne sous tunnel/en plein champ, semis d’engrais verts pour occuper la place dans les zones où les prochaines cultures n’arriveront qu’au printemps, et récolte des légumes de conservation.
Parmi les récoltes marquantes, il y a celle des pommes de terre, an devezh vras. Merci à toutes celles et ceux qui ont répondu à notre appel et sont venus fouiller dans les mottes de terre, mettre en caisse et entreposer la récolte 2023 ! Sur les deux demi-journée de chantier on a quand même rassemblé près de 30 personnes (enfants compris) ! Merci à Luc et Béa de la SCEA Le Douce de nous avoir prêté une machine à tirer les patates qui fonctionne. La nôtre nous a encore lâché au moment fatidique alors que les réparations de l’an dernier semblaient fonctionner jusqu’au dernier moment… le jour J, gros stress!
Les autres « moment forts » de ce début d’automne étant la récolte des courges (ou comment jouer à Tetris dans notre petit algeco pour faire rentrer les centaines de kg de potimarrons, butternut, buttercup et autres delicata et courges spaghettis) et celle des patates douces. Cette année on prend le taureau par les cornes et on décide de déterrer toutes les patates douces d’un coup au lieu de récolter au fur et à mesure des ventes comme les autres années. En effet on avait observé beaucoup de pertes dues au grignotage des rongeurs.
Sous les tunnels on détruit les cultures d’été ou engrais verts d’été, on arrose puis on bâche. Après 3 semaines, on débâche et on sème/plante: fenouil, épinard, chou chinois.
Dehors, une fois les récoltes effectuées, on gratte le sol au vibroculteur et on sème l’engrais vert (avoine + vesce) à la volée avant de repasser légèrement le vibroculteur et son rouleau tasseur. Pour l’arrosage, c’est moins compliqué que l’an dernier, il pleut régulièrement et on n’a à se soucier de rien (y’a pas de raison de ne pas souligner quand les choses se passent bien !)
Dans d’autres jardins, on prépare le sol pour le semis des radis noir et autres navets, on plante les choux. Le tracteur démarre encore pour aller biner les choux, butter les poireaux une dernière fois.
Nous sommes maintenant résolument tournés vers l’automne, et attaquons les premières récoltes de navets et de radis noirs.
Dernier point d’actualité: depuis fin août nous accueillons à la ferme 12 nouvelles petites poulettes. De races différentes, on compte sur elles pour venir panacher notre « cheptel » de départ, croisé de poules rousses et de Sussex. Seul écueil pour l’instant: elles sont un peu lentes au démarrage de ponte à notre goût. Et les premiers œufs pondus reflètent de manière assez frappante la différence qu’il peut y avoir entre des œufs de poules élevées au plein air et des œufs de poules venant d’un couvoir « industriel ». Jugez plutôt de la différence de couleur entre les jaunes, dans la poêle 2 œufs des nouvelles poules, et un œuf d’une de nos anciennes poules.
Heureusement, l’alimentation des poules jouant pour beaucoup dans la composition des œufs, cela devrait changer rapidement vu que les nouvelles poulettes ont maintenant accès à l’herbe, aux végétaux, insectes, vers de terre et autres sources de nourriture diversifiées de l’extérieur (en plus des grains et des restes de légumes).
Les legumes du mois
Les légumes que vous pourrez trouver sur notre étal de cet automne!
- Basilic
- Salades
- Aubergines
- Oignons jaunes et rosés
- Échalotes
- Épinards
- Poivrons (les derniers)
- Poireaux
- Pomme de terre (chair tendre ou chair ferme)
- Patates douces
- Panais
- Courges (potimarron, butternut, buttercup, spaghetti, delicata)
- Carottes
- Choux (frisé, blanc, rouge, fleur)
- Navets
- Radis noir
- Blette bottes
- Betteraves cuites
- Pastèques (les dernières)
- Raisin muscat noir
- Christophines/ choucou/ chayottes
Aux fourneaux !
Recette du mois : Chayotte farcie
(Source: site 750g)
Les christophines, ou chayotes, sont des plantes de la famille des courges qui peuvent se glisser dans de nombreux plats salés. Avec leur saveur douce, proche de celle de la pomme de terre, les christophines peuvent se déguster en gratin, en purée, en beignets, en quiche, et même en dessert, sous forme de gâteau. C’est un accompagnement passe-partout !
Ingrédients (4p):
- 1 kg de chayottes ou christophines
- 200 g de lardons
- 1 gros oignon
- Emmental rapé
Lavez les chayottes et faites-les cuire à la vapeur pendant 20 minutes environ.
Préparez la sauce béchamel.
Faites cuire les lardons avec l’oignon ciselé.
Ouvrez les christophines en deux, retirez la chair avec une cuillère, en faisant attention. Déposez-les dans un grand plat allant au four.
Mélangez la farce des christophines avec la sauce béchamel, le mélange aux oignons, puis garnissez vos christophines.
Saupoudrez de fromage râpé et faites gratiner le tout au four à 180°C pendant 10 à 15 minutes !
Agri-culture
Le CIVAM29, réseau de paysan.nes et d’acteurs.trices dont nous faisons partie, sera présent au carrefour des transitions. Ce rendez-vous annuel rassemble associations, entreprises, citoyens et citoyennes du territoire du Sud-Finistère intéressés ou agissant pour la transition écologique de notre société. Notre association sera présente sur son stand afin de vous présenter nos actions mais aussi un aperçu des productions de nos fermes.
Le lien vers le programme des réjouissances: https://paysbigoudenentransition.fr/evenements-a-venir/
Au menu, conférences, démonstrations, débats, jeux, vente/dégustations…
Edito
Dans cette rubrique, nous souhaitons exprimer des avis personnels en lien avec notre métier d’agriculteur, ou faire des petits zooms sur l’actualité de l’agriculture.
Pour cet édito, nous vous relayons ici un appel de plusieurs structures au niveau régional afin de demander à l’état d’appuyer concrètement et financièrement tous les agriculteurs.trices dans leur volonté de transition écologique via les MAEC (Mesures Agro Environnementales en Climatiques). Ces mesures sont des engagements concrets de pratiques agricoles durables, et sont censées être rémunérées dans le cadre des aides agricoles PAC.
Le collectif MAEC Bretagne (Confédération paysanne Bretagne, Fédération Régionale des CIVAM, Eau et Rivières) appelle à s’organiser pour se mobiliser massivement le mercredi 4 octobre devant les Préfectures de département (11h à Quimper pour le Finistère) afin de mettre la pression à l’État pour trouver des financement supplémentaires.
La situation: 4 400 paysan.ne.s en Bretagne ont signé le 15 mai 2023 des MAEC et ont commencé à respecter leurs engagements (assolements, diagnostics…). L’État avait budgété 90 M€ d’euros et les demandes nécessitent 150 M€, il manque donc 60 M€. L’État veut travailler à la CRAEC sur des zonages, des baisses de plafonds, des critères de priorisation (Jeunes Agri, Bassin Versant Algues Vertes – BVAV, mesures biodiversité, mesures Eau sur les territoires à enjeux Eau). Si on n’est pas dans ces critères de priorisation, alors notre demande de MAEC est sur la sellette. On demande à l’État de rémunérer les services de transition agroécologique. On demande à ce que tous ces demandeurs soient payés et que personne ne soit laissé au bord de la route. Nous refusons d’exclure des paysan·ne·s qui s’engagent dans la transition agro-écologique. C’est à l’État de mettre en adéquation son discours et ses actions et de trouver l’argent nécessaire !
Les 4 400 paysan·ne·s qui pour beaucoup ne sont pas au courant que potentiellement ils risquent de se voir refuser leur MAEC doivent être payé·es !
Confédération paysanne de Bretagne
FRCIVAM Bretagne
Eau et Rivières de Bretagne
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A-benn ar wech all evit keloù all ! A bientôt pour la nouvelle gazette !